Devenir Courbet

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« La salle de dessin est très mal montée car il n’y a pas un modèle passable, je me trouve un des plus forts ». Gustave Courbet, octobre 1837.

 

Bien avant l’affirmation de son esthétique réaliste, qui était le jeune Gustave Courbet à 20 ans ? Malgré les nombreuses biographies sur l’artiste, l’enfance, la jeunesse et la formation du jeune peintre sont restées peu étudiées ou ont été instrumentalisées, participant au récit du peintre-paysan ou à la description d’un tempérament déjà indépendant et réfractaire à toutes conventions. Ce discours construisait une vision parcellaire, voire erronée des premières années du peintre jusqu’à ses succès parisiens. C’est pourquoi il semblait important d’apporter un éclairage nouveau sur cette période décisive.

Le musée départemental Gustave Courbet consacrer ainsi du 14 décembre 2024 au 20 avril 2025 une exposition inédite intitulée Devenir Courbet, en partenariat avec l’Institut Gustave Courbet. Depuis son passage au petit Séminaire d’Ornans jusqu’à son premier tableau accepté au Salon en 1844, en passant par ses années bisontines et parisiennes, l’ambition de l’exposition est d’offrir l’opportunité d’entrer dans l’intimité d’un peintre en devenir, à travers de rares documents d’archives ou des prêts emblématiques de plus de quatre-vingt œuvres et documents d’archives précieux, dont une réunion exceptionnelle de six autoportraits de jeunesse.

 

 

 

Gustave Courbet (1819 – 1877)
Autoportrait au chien noir
Entre 1842 et 1844
Huile sur toile
Paris, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris – Inv. PPP731

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S’inscrivant dans la célébration des JO de Paris 2024 portée par le Département du Doubs, labellisé « Terre de jeux 2024 », le musée départemental Gustave Courbet propose du 1er juin au 13 octobre 2024 une exposition exceptionnelle réunissant une centaine d’œuvres montrant l’importance du corps athlétique et de la lutte dans la culture visuelle du tournant du XXe siècle.
En 1853, Les Lutteurs de Gustave Courbet ont suscité les foudres de la critique. Dans cette œuvre se trouvent confrontés l’idéal antique et le corps de l’athlète contemporain. La popularité des spectacles de luttes, la professionnalisation du sport, l’institution des jeux olympiques modernes contribuent au XIXe siècle à la médiatisation d’un idéal sportif et à la multiplication de ses représentations.
L’exposition entend ainsi révéler une part méconnue de la culture visuelle pour mieux comprendre les œuvres qui, comme Les Lutteurs de Courbet, ont emprunté les muscles de célèbres athlètes tels qu’Apollon, Sandow, les sœurs Athléta, ou bien Rigoulot pour « frapper » l’observateur.

Labellisée Olympiade culturelle par Paris 2024, et Exposition d’intérêt national par le Ministère de la Culture, l’exposition bénéficie des partenariats exceptionnels de l’Etablissement public du musée d’Orsay et du musée national du sport (Nice).

Jean-Alexandre-Joseph Falguière (1831 – 1900)
Lutteurs
1875
Huile sur toile
Paris, musée d’Orsay – Don Otto Klaus Preis, 1995 – Inv. RF 1995 19

© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

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Nouvelle déambulation au musée Courbet

Grâce à un partenariat avec le musée des Beaux-Arts Jules Chéret de Nice, le parcours permanent du musée Courbet fait peau neuve, en accueillant pas moins de 11 nouvelles œuvres ! Aux côtés de Camille Corot, Théodore Rousseau, Constant Troyon ou encore Narcisse Diaz de la Peña, deux toiles emblématiques de Gustave Courbet, Le Chevreuil aux écoutes et Le Saut du Doubs viennent compléter la plus importante collection publique d’œuvres du maître du réalisme. Par ce nouvel accrochage, s’initie un dialogue entre Gustave Courbet et certains de ses contemporains et amis, permettant notamment de découvrir comment ces artistes ont révolutionné le genre du paysage et ont ouvert la voie à la modernité.

 

Gustave Courbet (1819-1877)
Le chevreuil chassé aux écoutes, le printemps
1867
Huile sur toile
Ornans, musée départemental Gustave Courbet – Dépôt du musée d’Orsay, Paris, legs Madame veuve Aristide Boucicaut, 1888 – Inv. RF 514

© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

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Le musée national Eugène Delacroix, qui fait partie de l’Établissement public du musée du Louvre, a choisi le musée départemental Gustave Courbet comme écrin éphémère d’une belle sélection de ses collections durant sa période de fermeture pour travaux du 19 septembre 2023 au 19 mars 2024. Ce partenariat exceptionnel entre ces deux « maisons-musées » donne lieu à une exposition inédite, Delacroix s’invite chez Courbet, présentant pour la première fois à Ornans plus de 60 œuvres de Delacroix.
En s’invitant au musée départemental Gustave Courbet, le musée national Eugène-Delacroix révèle un « Delacroix privé », parfois loin de l’image que l’artiste a voulu construire. Ces œuvres souvent méconnues nous permettent de découvrir le processus créatif du peintre et de cheminer à travers sa carrière, de l’intimité de son atelier jusqu’à sa postérité, devenant modèle pour les nouvelles générations.
L’exposition est aussi l’occasion d’un dialogue inédit, permettant de questionner la relation méconnue entre le « vieux lion du romantisme » et le « rude ouvrier » du réalisme, ces deux artistes majeurs du XIXe siècle. Si Courbet, de vingt ans son cadet, estime Delacroix comme une référence constante mais secrète, ce dernier est un critique intéressé du jeune peintre « révolutionnaire ».

Exposition organisée par le musée départemental Gustave Courbet d’Ornans et le musée national Eugène-Delacroix – Établissement Public du musée du Louvre.

 

Pour connaître les jours et horaires des visites guidées de l’exposition, cliquez ici.

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Le mythe de l’âge d’or, tel qu’il fut relaté par Hésiode et Ovide durant l’Antiquité, est certainement le mythe antique le plus repris. Il raconte ce moment suspendu d’un paradis originel, à l’aube de l’humanité, quand les êtres humains vivaient encore en parfaite harmonie avec les dieux et la nature, en paix avec eux-mêmes, dans une nature bienfaisante et abondante.
Ce rêve de bonheur s’incarnera différemment selon les époques et les sociétés. Au XIXe siècle, ce récit connait une véritable réappropriation. Il y revêt cependant un nouveau visage, ouvrant une nouvelle tradition de figuration dans laquelle se mêle les traces du passé et les attentes d’un jour nouveau d’une société en pleine mutation.
A travers 70 œuvres prêtées, cette exposition vise à appréhender la revitalisation et la popularité de ce mythe dans les arts au XIXe siècle jusqu’au tournant du XXe siècle (Ingres, Courbet, Signac, Derain, etc.), au regard d’œuvres majeures du passé ayant déterminé les dispositifs visuels et les attributs figuratifs de ce récit (Vasari, Brueghel, Zucchi, etc.).

Avec le soutien exceptionnel du musée d’Orsay

 

Paul Signac (1863-1935)
Au Temps d’harmonie, esquisse
1893
Huile sur toile
Collection privée

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Originaire de Morez dans le Jura, artiste peintre et professeur à l’école des Beaux-arts de Besançon entre 1954 et 1989, Jean Ricardon (1924-2018) a navigué toute sa carrière, selon le souhait du maître de l’abstraction Malevitch, sur « la blanche mer libre s’étend[ant] devant [lui] », élisant le blanc comme la « couleur-mère ou totale » de son œuvre.

Tout au long de sa carrière, cet « homme à la discipline sévère et nerveuse [qui] a fortement le sens du mystère » (Seuphor) a poursuivi une quête de « sobriété totale » de la peinture dans une production singulière et spirituelle, confinant à l’abstraction sans jamais oublier le sujet.

Du surgissement du blanc dans ses premières œuvres dépeignant des paysages de neige, rappelant le travail des maîtres du XIXe siècle, jusqu’à l’élection du blanc comme « matériau-matière », l’exposition du musée Courbet tend à explorer « le chemin vers l’abstraction et le blanc » de Jean Ricardon, et, par un dialogue avec ses pairs (Soulages, Degottex, Nemours, Morellet, etc.), à percer « le sens profond du blanc » dont parlait, à son propos, Michel Seuphor.

 

 

Une des salles d’exposition n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite. Un livret avec des reproductions des oeuvres exposées et quelques photographies de cette salle peut être consulté sur place.

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En 1899, le critique d’art Robert de la Sizeranne souligne qu’« une seule tendance générale » s’observe « chez toutes les écoles » : « le choix non concerté, presque inconscient, d’un thème semblable : la vie rurale ».

Dès le milieu du XIXe siècle, avec l’émergence du réalisme et de ses deux figures principales, Gustave Courbet et Jean-François Millet, peintres aux origines rurales, la thématique paysanne se répand et devient un véritable phénomène, transcendant les mouvements de l’art. Réalistes, naturalistes, symbolistes, modernes ou anti-modernes, tous se retrouvent autour de la figure du paysan, que ce soit à des fins artistiques ou souvent politiques.

Au travers de plus de 80 œuvres d’artistes aussi importants que Courbet, Millet, Breton, Gauguin, Rodin, Van Gogh et bien d’autres, provenant de prestigieuses institutions françaises et internationales, l’exposition Ceux de la Terre vise à appréhender l’émergence de ce phénomène culturel, tout en approchant l’intention et le regard propre de chaque artiste derrière l’élaboration du monde rural comme sujet pictural.

Visites guidées, plus de renseignements ici.

 

Van Gogh (1853 – 1890)
La méridienne
Entre 1889 et 1890
Huile sur toile
Paris, Musée d’Orsay

© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

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L’« atelier dans la campagne » de Gustave Courbet, construit en 1860 à Ornans, est pour l’artiste le lieu de la maturité et de son accomplissement professionnel. Acquis par le Département du Doubs en 2007 et bénéficiant depuis 2019 d’une campagne de restauration, l’atelier d’Ornans rouvre aujourd’hui ses portes. A cette occasion, le musée Courbet a souhaité interroger la place de cet atelier dans la trajectoire du peintre, au regard d’autres ateliers de son temps et plus largement de l’évolution du rapport entre l’artiste et son espace de travail.
Dans un siècle où l’artiste acquiert une place nouvelle dans la société et où sa vie suscite la curiosité d’un public de plus en plus large, l’atelier s’ouvre et évolue en un lieu hybride. Espace jusqu’alors dédié à la pratique, il devient un lieu d’échanges, de rencontres, ou encore une vitrine publicitaire.
S’émancipant des codes des ateliers traditionnels, tant dans sa conception que dans sa géographie, s’adaptant à sa pratique et à son identité, l’atelier de Courbet à Ornans s’affirme comme un atelier moderne : un atelier à soi.
En partenariat avec l’Institut Courbet

Visites de l’exposition, plus de renseignements ici.

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« Courbet a tourné une page et lancé la peinture vers cette nouvelle direction qu’elle suivit pendant des années. »
Pablo Picasso attribue à Gustave Courbet la paternité de l’art moderne et du mouvement qui aurait radicalement bouleversé les codes de la représentation, de l’impressionnisme jusqu’au cubisme et ses suites.
Le peintre catalan découvre tôt la peinture du maître d’Ornans, dès son arrivée à Paris en 1900, lors de l’Exposition universelle. Courbet s’immisce par la suite chez Picasso doublement à la fin des années 40, par la réinterprétation des Demoiselles des bords de la Seine, ainsi que par l’achat pour sa collection personnelle de l’étonnante Tête de chamois, bête à cornes rappelant le bestiaire picassien.
Les deux peintres se rejoignent, dans leur rapport au passé comme source de la modernité, dans leur sensibilité à leur temps et leur engagement politique, ou encore dans leur réflexion commune autour du nu féminin. Cette rencontre inédite vise à mettre en lumière le compagnonnage entre ces maîtres universels de la peinture, indépendants d’esprit et libres.

Réalisée en partenariat avec le musée d’Orsay et de l’Orangerie, l’exposition bénéficie du soutien exception du musée national Picasso à Paris, et du musée Picasso de Barcelone.

Commissariat scientifique : Thierry Savatier, historien de l’art.

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Exposition prolongée jusqu’au 28 septembre 2020

 

Infatigable arpenteur de la nature comtoise, Gérald Mainier, qui vient de nous quitter subitement, a su, à la lisière d’un registre figuratif, trouver une douce tension pour poser un regard pénétrant sur les beautés de la nature jadis domptées par Gustave Courbet. Au-delà des peintres contemporains qui ont constitué un fil d’Ariane pour l’artiste, dans son rapport si particulier à la matière picturale, la référence au maître d’Ornans transparaît en filigrane. C’est pour lui d’abord l’opportunité d’un retour aux sources de la modernité, et d’une production originale sur la thématique du paysage, à partir de lieux emblématiques peints par le maître d’Ornans.
L’exposition proposera, au travers d’un parcours essentiellement thématique rassemblant une quarantaine d’œuvres importantes de Gérald Mainier, la redécouverte d’un itinéraire singulier, conviant le visiteur à une sorte de chemin initiatique sur les voies réinventées de la peinture ouvertes en son temps par Gustave Courbet.

 

Commissariat général de l’exposition
Frédérique Thomas-Maurin, directrice et conservatrice en chef du Musée Gustave Courbet

Lonnie Baverel, chargée de projets muséaux au Musée Gustave Courbet

avec la collaboration scientifique de Samuel Monier, historien de l’art