« Une vie de peintre » de Roland GAUDILLIERE

Accueil > ExpositionPage 5

Il fait ses études primaires à Ornans et secondaires chez les jésuites à Dole. En 1951, il entre aux Beaux-Arts à Besançon. De 1952 à 1955 il étudie à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Il fait sa première exposition à Besançon en 1955 et à Paris en 1960 (Galerie Saint Placide ; il y fréquente l’Académie de la Grande Chaumière. 1959 constitue son essor artistique. Il ouvre son atelier en 1960 à Besançon. A partir de 1962 il expose régulièrement à Paris. En 1962, avec la société des Amis de Gustave Courbet, il participe à l’organisation de l’exposition Courbet à la mairie d’Ornans, genèse à la création du musée en 1971.

Roland Gaudillière est décédé le 15 novembre 1998. En tant que critique de la comédie humaine, Roland Gaudillière malmène à coup de pinceaux des personnages type d’une société frénétique lancée à l’abordage de la décadence. Son œuvre, profondément ancrée en Comté,  s’érige contre l’abandon du patrimoine et de la tradition.

Accueil > ExpositionPage 5

Jean-Pierre Blanche naît à Paris en 1927.

Il se réfugie dans le sud de la France à Montpellier en 1940, où il fait ses débuts d’études artistiques. Depuis 1973, il vit à Aix-en-Provence, où Il parcourt longuement chaque parcelle de sa campagne où un immense cèdre tricentenaire l’attire particulièrement, il sera au cœur d’un grand nombre de ses travaux.

Il enseigne à l’École d’Architecture de Luminy jusqu’en 1990.

A la manière de Gustave Courbet, Jean-Pierre Blanche connait son pays et le peint, le classicisme de son travail consiste à ne servir que la réalité matérielle de cet art qui a fait de lui un « moderne » en l’arrachant aux modes et aux partis pris.

Blanche bâtit son œuvre sur le conflit tumultueux du dessin et de la couleur. Comme dans l’œuvre de Cézanne, la couleur se confond soudain avec l’expression de la forme.

Accueil > ExpositionPage 5

Françoise Boillot-Malarewicz peint depuis plusieurs décennies poussée par une très forte nécessité : réparer les outrages -outrages du temps, de la politique, des guerres, outrages faits aux corps et aux esprits- et pour partager son amour de la peinture en particulier, et des arts en général, danse, écriture, musique.

Cet état d’esprit parcourt toutes les peintures et, plus récemment, de grands cycles constitués de dizaines de panneaux aux couleurs souvent douces, qui reprennent en rythme détails, formes et figures empruntés à la mémoire de la peintre comme à tout ce qu’elle peut trouver : livres, écrans, journaux…

La libre association de ces différents éléments à pour but de faire sens et de créer des réseaux de signification, d’interprétation des images et des signes. Mais il s’agit aussi de laisser respirer les couleurs, de suggérer des dessins, des histoires et, en un mot, de rendre hommage à la peinture.

Françoise Boillot-Malarewicz est née en 1942 à Gray. Ses premières années, années de guerre, se sont déroulées le long de la Saône, et dans une atmosphère retrouvée des années plus tard dans la peinture de Courbet.

Elle s’est tournée vers la peinture dans les années 1980, en réalisant rapidement des séries de toiles à l’huile : corps, femmes, arbres, enfants, fœtus. Sa pratique de la peinture s’est d’emblée inscrite dans la continuité de son métier de thérapeute : adoucir par la couleur, aider par le dessin léger ou cru, montrer ce qui ne l’est jamais ; explorer le corps et ses sensations. Les toiles de tous formats s’enchaînèrent rapidement par dizaines, avec une dominante sensible du rose.

Depuis le mitan des années 2000, le rythme s’accélère et ses séries antérieures se prolongent sous la forme de cycles de dizaines de panneaux à l’acrylique. Ces ensembles fonctionnent à la manière d’écrans sur lesquels se projettent des dessins de toute provenance qui s’associent pour raconter des histoires.

Accueil > ExpositionPage 5

Colette Deblé est née en 1944 ; peintre dessinatrice travailleuse artiste manuelle, elle vit à Paris dans le 19° arrondissement,  un quartier qui sent un peu le Sud-Ouest avec des pochoirs sur les murs, des mosaïques de Space Invader dans le métro.

Colette Deblé peint des femmes flottant dans le cosmos, découpe des ombres de femmes, avec des taches, des éclaboussures. Le lavis est une de ses techniques favorites ; elle aime la lumière du papier.

Ces femmes dialoguent avec l’espace d’exposition, jouent avec les murs, avec leurs formes et couleurs. Colette peint des femmes aux couleurs de l’arc-en-ciel.

Extrait d’un texte de Jean-Pierre Thomas.

Texte de Colette Deblé (mars 1990) :

« A-t-on jamais tenté d’explorer par les seuls moyens plastiques l’Histoire de l’Art ou l’un de ses aspects, comme le font l’historien ou l’essayiste à l’aide de l’écriture ?

Mon projet est de tenter, à travers un nombre non fini de dessins, de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu’à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures mises en scènes.

La citation picturale ne saurait être une citation littérale comme l’est la citation littéraire parce qu’elle passe par la main et la manière du citateur. D’où un léger tremblé doublement allusif de l’œuvre citée.

Mon projet explore ce « tremblé » parce qu’il suppose un exercice extrêmement long de la citation vers son usure et sa fatigue.

En fait, poursuivant ce travail jour après jour, c’est une sorte de journal intime quotidien à travers l’histoire de l’art que je poursuis. »

Accueil > ExpositionPage 5

Toute peinture est une abstraction mais la « peinture abstraite » ne m’intéresse pas.

Dire non à l’abstraction, dire non aux modes qui sont, finalement, un nouvel académisme.

Pour moi, toute peinture se situe dans le regard. Rester toujours fidèle au regard sur la nature, au plus proche de sa sensibilité. Courbet m’a appris à regarder, ainsi qu’à dire non ! Pour moi, le travail se fait par une série de croquis pris sur le vif, « sur le motif », rapides et préliminaires.

Ce ne sont ni des esquisses, ni des œuvres préparatoires, mais une simple approche du sujet à venir. Je me familiarise ainsi avec mon sujet. Cela va déterminer le sujet de mon tableau. Puis je cherche en atelier, à rendre par les moyens les plus simples possibles, ce que j’ai vu et ressenti devant un paysage ou devant quelque personnage.

C’est alors un long travail de maturation, de va-et-vient entre la couleur et le dessin qui doivent se soutenir mutuellement. J’aime la véracité de ce mot de Cézanne :

« Quand la couleur est à sa valeur, le dessin est à sa plénitude. »

Evelyne Cail

Accueil > ExpositionPage 5

Le Musée Courbet présente hors les murs à la ferme Courbet de Flagey, une exposition des œuvres de Jean-Pierre Sergent, artiste peintre français ayant longtemps vécu et travaillé à New York. Celui-ci présentera une installation murale monumentale (3,15 x 6,30 m) de dix-huit peintures sérigraphiées sur Plexiglas. Une sélection d’œuvres sur papier et sur Plexiglas sera également présentée.

Les peintures spécialement créées pour cette exposition Nature, cultures, l’origine des mondes, intègrent tous les thèmes chers à Courbet : le nu féminin, l’érotisme, la Nature avec ses arbres et ses animaux, les cultures diverses avec des approches esthétiques, philosophiques et mythologiques des mondes préindustriels.

La profusion myriadique d’images (yantras Hindous, mangas Japonais ou encore scènes rituelles Précolombiennes) et de textes (parfois humoristiques, enfantins ou obscènes) s’entremêlent et jaillissent avec les couleurs pour créer une confusion, un basculement, une émotion. Celle des grandes expériences humaines de la naissance, de la sexualité et de la mort : l’émotion réjouie de l’être acculturé devant L’origine du monde.

Devant l’installation le visiteur est enveloppé, plongé : corps, reflet et double, dans un univers coloré magique, solaire, fluide, continu, sexuel, puissant et spirituel. Il faut lâcher prise devant les œuvres de Sergent pour se laisser emporter, comme dans les rêves, la danse ou les transes, dans l’énergie matricielle du Monde et sa jouissance créatrice.

Grâce à sa curiosité pour différents modes de pensée et ses expériences spirituelles vécues, Jean-Pierre Sergent, à travers ses œuvres, ouvre les yeux du public aux environnements issus de l’inconscient collectif traditionnel et contemporain ainsi qu’aux phénomènes artistiques immémoriaux.

Accueil > ExpositionPage 5

L’exposition de Gérald Mainier entre en parfaite résonance avec l’ambition du projet « Pays de Courbet, Pays d’artiste ». Quelle émotion de voir le talent de Gustave Courbet se prolonger avec cette intensité dans les œuvres de ce jeune artiste contemporain. Nous ne pouvons qu’être saisis par la maturité des œuvres de Gérald Mainier, de sa réappropriation unique des paysages chers à Courbet, de sa technique personnelle d’où jaillit toute la force de son art.

Accueil > ExpositionPage 5

Du 1er juillet au 3 octobre 2011, le Département du Doubs présente, dans la ferme Courbet à Flagey, les œuvres d’un artiste indépendant et singulier : Alfred Giess. L’exposition, intitulée « Alfred Giess, modèles et ateliers », révèle une œuvre empreinte de sensualité, marquée par une fascination totale pour la femme. Faut-il y voir l’influence de Gustave Courbet ? Tout comme le maître du Réalisme, Giess puise aussi son inspiration dans la nature. Reconnu aussi comme « paysagiste », il peint la terre avec passion et en revendique son attachement.

Alfred Giess fut également l’ami de Robert Fernier, fondateur du musée Courbet. C’est donc un grand plaisir pour le Département d’accueillir ses œuvres dans la maison paternelle de Courbet. Nous avons fait le choix de restaurer cette ancienne propriété familiale pour en faire un lieu de vie et d’échanges culturels au cœur des territoires ruraux, mais aussi pour entretenir le souvenir du peintre.

Accueil > ExpositionPage 5

Myriam nous vient de la Vallée de la Loue, son atelier est établi à Ornans, petite ville du Doubs chargée d’histoire et entourée de magnifique paysage où la peinture y a trouvé toute sa place. C’est la ville natale de Gustave Courbet. Aujourd’hui entre musées et galeries, la ville d’Ornans offre la possibilité de découvrir ou redécouvrir des peintres reconnus et accorde une grande place à nos peintres contemporains. Myriam Drizard a notamment été la première artiste invitée par le Musée Courbet à exposer ses œuvres dans le cadre de la ferme de Flagey. Notre artiste est diplômée des Écoles des Beaux-Arts de Besançon et Lyon ainsi que de l’École des Arts décoratifs de Strasbourg, elle est lauréate du prix du Musée du Louvre « créer d’après les maîtres ».

Après avoir exploré la figuration avec personnages  Myriam Drizard a porté son regard sur les paysages et couleurs de la Vallée de la Loue pour ensuite traduire les impressions de cieux et nuées. Quel que soit le genre, portrait, nu ou paysage c’est l’énergie et la force qui se dégage en premier des œuvres de Myriam Drizard. C’est « une peinture gestuelle » comme elle le décrit avec pudeur. Pastels, encres, pigments, sont parfois combinés avec différentes matières comme le sable pour accrocher la lumière et la couleur et ainsi donner plus de vie à sa peinture.

Myriam Drizard :

Je peins parce qu’aujourd’hui,
la peinture est entrée dans ma vie d’une manière si importante
que je ne peux plus envisager d’être sans la vivre et sans la regarder.

Je vis comme je peins et je peins comme je vis.

Accueil > ExpositionPage 5

Peintre de la Franche-Comté, cela lui vaudra entre les deux guerres, le qualificatif de « peintre de la neige ». Il glanera les récompenses et une médaille d’or à l’Exposition internationale de 1937. Après une vie consacrée à évoquer le paysage et les mœurs de son petit pays jurassien, il subira à partir de 1949 l’attrait de l’Orient. Après un séjour au Maroc, il ira successivement en Algérie, puis à Madagascar (où il séjournera longtemps, de 1952 à 1958), dans l’archipel des Comores, à la Réunion et enfin en Polynésie, où il vécut de 1962 à 1965.

Rentré en France, après avoir fixé les paysages et les mœurs disparaissantes des peuples d’Afrique et d’Océanie, il se consacra de nouveau à la nature jurassienne, ébloui désormais des couleurs vives tropiques. Il partageait sa vie entre Paris, où son second métier d’écrivain d’art le retenait et son château de Goux-les-Usiers, où il peignait.