Du 1er juillet au 3 octobre 2011, le Département du Doubs présente, dans la ferme Courbet à Flagey, les œuvres d’un artiste indépendant et singulier : Alfred Giess. L’exposition, intitulée « Alfred Giess, modèles et ateliers », révèle une œuvre empreinte de sensualité, marquée par une fascination totale pour la femme. Faut-il y voir l’influence de Gustave Courbet ? Tout comme le maître du Réalisme, Giess puise aussi son inspiration dans la nature. Reconnu aussi comme « paysagiste », il peint la terre avec passion et en revendique son attachement.
Alfred Giess fut également l’ami de Robert Fernier, fondateur du musée Courbet. C’est donc un grand plaisir pour le Département d’accueillir ses œuvres dans la maison paternelle de Courbet. Nous avons fait le choix de restaurer cette ancienne propriété familiale pour en faire un lieu de vie et d’échanges culturels au cœur des territoires ruraux, mais aussi pour entretenir le souvenir du peintre.
Myriam nous vient de la Vallée de la Loue, son atelier est établi à Ornans, petite ville du Doubs chargée d’histoire et entourée de magnifique paysage où la peinture y a trouvé toute sa place. C’est la ville natale de Gustave Courbet. Aujourd’hui entre musées et galeries, la ville d’Ornans offre la possibilité de découvrir ou redécouvrir des peintres reconnus et accorde une grande place à nos peintres contemporains. Myriam Drizard a notamment été la première artiste invitée par le Musée Courbet à exposer ses œuvres dans le cadre de la ferme de Flagey. Notre artiste est diplômée des Écoles des Beaux-Arts de Besançon et Lyon ainsi que de l’École des Arts décoratifs de Strasbourg, elle est lauréate du prix du Musée du Louvre « créer d’après les maîtres ».
Après avoir exploré la figuration avec personnages Myriam Drizard a porté son regard sur les paysages et couleurs de la Vallée de la Loue pour ensuite traduire les impressions de cieux et nuées. Quel que soit le genre, portrait, nu ou paysage c’est l’énergie et la force qui se dégage en premier des œuvres de Myriam Drizard. C’est « une peinture gestuelle » comme elle le décrit avec pudeur. Pastels, encres, pigments, sont parfois combinés avec différentes matières comme le sable pour accrocher la lumière et la couleur et ainsi donner plus de vie à sa peinture.
Myriam Drizard :
Je peins parce qu’aujourd’hui,
la peinture est entrée dans ma vie d’une manière si importante
que je ne peux plus envisager d’être sans la vivre et sans la regarder.
Peintre de la Franche-Comté, cela lui vaudra entre les deux guerres, le qualificatif de « peintre de la neige ». Il glanera les récompenses et une médaille d’or à l’Exposition internationale de 1937. Après une vie consacrée à évoquer le paysage et les mœurs de son petit pays jurassien, il subira à partir de 1949 l’attrait de l’Orient. Après un séjour au Maroc, il ira successivement en Algérie, puis à Madagascar (où il séjournera longtemps, de 1952 à 1958), dans l’archipel des Comores, à la Réunion et enfin en Polynésie, où il vécut de 1962 à 1965.
Rentré en France, après avoir fixé les paysages et les mœurs disparaissantes des peuples d’Afrique et d’Océanie, il se consacra de nouveau à la nature jurassienne, ébloui désormais des couleurs vives tropiques. Il partageait sa vie entre Paris, où son second métier d’écrivain d’art le retenait et son château de Goux-les-Usiers, où il peignait.
« Chaque génération s’interroge sur le rôle de l’artiste dans la société », remarque Julien Cadoret qui a entraîné avec lui Fanny Gaillard et Raphaël Navarro dans l’aventure d’une exposition à Flagey.
Chacun d’eux a choisi une phrase de Courbet « qui lui parle ». Fanny Gaillard a retenu : « Le beau est dans la nature, et on le rencontre dans les formes les plus diverses de la réalité ». Elle compose ses natures mortes à base de poils de chats. Ses vidéos super 8 virent de plus en plus au noir, en référence au goudron expérimenté par Courbet et qui, aujourd’hui, menace ses œuvres de disparition.
Nous interpellons nos contemporains
Raphaël Navarro reprend le cri de guerre des réalistes : « Soyons vrais même si nous sommes laids ». En référence au célèbre tableau de Courbet, L’Origine du monde, il a réalisé une série de photos de tableaux classiques à travers une longue vue.
Enfin, Julien Cadoret s’est laissé inspirer par « Voyez la neige comme elle est bleue » afin de prolonger son travail sur la couleur, la perception que chacun en a, sous forme d’installation. « En tant qu’artistes et anciens élèves de l’École des beaux-arts de Besançon, nous ne pouvons pas ignorer Courbet, explique-t-il. Comme lui en son temps, nous expérimentons de nouvelles techniques, de nouvelles formes d’expression. Cela tient de l’exploration et de la provocation à la fois, car c’est l’un des rôles de l’artiste que d’interpeller ses contemporains ».
Exposition des aquarelles réalistes de Marie-Christine LOMBERGER.
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