« Rivières sauvages » de Jean-Michel LECUYER

Ferme Courbet

Jean-Michel Lécuyer, né en 1969, est breton, spécialiste de finance solidaire…et photographe. Un camarade bisontin, la rencontre de  la sœur de celui-ci, qui deviendra sa femme, et les nombreux séjours dans la région qui ont suivi, l’ont conduit à développer une passion pour les vallées de la Loue, du Lison, de la Brême, du Dessoubre… en grand format.

Vallées sauvages – redevenues sauvages plutôt après la domestication de la force brute des eaux, puis son abandon lorsque l’électricité, infiniment plus malléable, rendit celle-ci inutile ; foisonnements de verts, ombres et brumes, fraîcheur perpétuelle des gorges encaissées, eaux jaillissantes et luxuriance de végétaux… La permanence dans ces vallons d’une sorte d’état naturel primitif, à quelques kilomètres d’Ornans et de Besançon en font d’exceptionnels lieux de méditation, magnifiés par Courbet et ses disciples….Près de 150 ans plus tard, avec sa chambre photographique, Jean-Michel Lécuyer a fixé ces rivières sauvages. Et il se plait à penser que d’autres, dans 150 ans, en 2166 donc, feront de même. Car habitées d’une perpétuelle force vitale, les rivières sauvages du Haut Doubs ont traversé sans une ride les derniers siècles et leurs folies humaines.  Souhaitons qu’elles survivent aux bouleversements climatiques, de celui qui s’annonce – contrairement aux glaciers des Alpes, autre passion de Jean-Michel Lécuyer, qui sont d’ores et déjà condamnés…