Courbet, Clergue : rencontre photographique

Musée Courbet

Gustave Courbet est témoin de la naissance de la photographie et comprend très vite l’intérêt de cette technique qui est la grande révolution culturelle du XIXe siècle.

Lucien Clergue, photographe et même premier photographe académicien, est le créateur des Rencontres internationales de la photographie à Arles. En 1979, il vient à Ornans, à l’invitation de l’Institut Courbet, découvrir et photographier le pays de Courbet. L’exposition est l’histoire de cette rencontre.

De 1839, date où le daguerréotype est présenté en séance solennelle à l’Académie des Sciences, à 2007, date de la réception de Lucien Clergue à l’Académie des Beaux-Arts, près de 170 ans se sont écoulés et la photographie est devenue un art à part entière, le 8e art !

Constituée à partir du fonds photographique de l’Institut Courbet, associé à celui du musée et aux prêts de collectionneurs particuliers, cette exposition explique dans un premier temps le rapport que Gustave Courbet entretient avec la photographie. Elle montre comment le Maître du Réalisme prend la pose, à Paris, devant Étienne Carjat, Nadar, Pierre Petit… ou devant l’objectif d’Eugène Feyen à Ornans et comment il utilise la photographie pour faire connaître son œuvre et concevoir ses tableaux.

L’exposition présente ensuite les photographies réalisées par Lucien Clergue sur les traces du peintre. Lucien Clergue, l’arlésien, est alors très impressionné par le territoire de Courbet. « En quittant la vallée de la Loue, il y a quelques semaines, […] Clergue avait, sur notre pays jurassien, les mots les plus élogieux et avec son accent arlésien, les plus superlatifs : à l’en croire, les gorges de Nouailles, c’est le Nevada, l’Amérique, le Mexique… » écrit Jean-Jacques Fernier, alors conservateur du musée Courbet.

Plus de trente photographies d’époque sont ainsi exposées, certaines dialoguant directement avec des œuvres de Gustave Courbet, en particulier Le Château d’Ornans, prêt d’une collection particulière, un hommage merveilleux au « Pays de Courbet »