Auguste Baud-Bovy, Chantre de la montagne

Musée Courbet

Peintre suisse surtout connu pour ses talents de paysagiste et de portraitiste, Auguste Baud-Bovy a été un ami proche de Gustave Courbet. Il fut pour les réfugiés de la Commune un soutien très efficace, pour le peintre d’Ornans en particulier.

Alors que la Fondation Beyeler de Bâle et que le musée d’Art et d’Histoire de Genève célèbreront à l’automne 2014 une saison Courbet par deux grandes expositions, le musée Gustave Courbet d’Ornans se joint à eux en proposant de découvrir Auguste Baud-Bovy.

À travers un parcours chronologique, la présentation des œuvres visera à proposer une vision d’ensemble de la vie et de l’œuvre d’Auguste Baud-Bovy : des débuts décisifs aux côtés de Barthélémy Menn, grâce auquel il entrera en contact avec la « Colonie Bovy » vers 1864, à son installation à Aeschi en 1888 afin de retrouver de manière profonde et fondamentale son pays natal.

La formation, la rencontre avec la famille Bovy

Élève de Barthélémy Menn, Auguste Baud découvre la « Colonie Bovy » à Gruyères vers 1864. Là, il fréquente de nombreux artistes et penseurs défenseurs du socialisme utopique et proches des milieux politiques républicains. Il épouse Zoé Bovy, dont il prendra le nom.

La vie à Montbrillant, le soutien aux Communards

Lorsque la Commune de Paris éclate, Auguste Baud-Bovy s’intéresse de près à l’évènement puis apporte son aide aux Communards exilés en Suisse. Il les accueille notamment à Montbrillant où il s’est installé avec son épouse.

Paris, le milieu symboliste

Après quelques années passées à Paris avec sa famille, où Auguste Baud-Bovy fréquente le milieu symboliste (Maurice Baud, Puvis de Chavannes, Charles Morice, Roger Marx, Jean Dolent..), il ressent le besoin de retrouver son pays natal.

Aeschi, le poème de la montagne

Il s’installe alors dans le village d’Aeschi en 1888 où il se consacre à la peinture de paysage et aux scènes de vie quotidienne des montagnes. Il compose une véritable ode à la nature et au travail des bergers, héros de ces paysages, surplombant les cimes et le brouillard, affrontant les forces de la nature tout en entretenant avec elle un rapport privilégié. Atteint de la tuberculose, le peintre ne parvient plus à travailler et achève son  poème de la montagne  en 1898, un an avant sa mort.